Monique Attard a beaucoup travaillé en arts plastiques avec des jeunes enfants. «leur imagination sans interdits, leur créativité m’ont énormément appris». Elle peint à l’acrylique sur un fond travaillé avec une pâte résine qui donne le relief et la construction de la toile. Peuvent s’y incorporer du carton, de la toile, des fibres…
« J’aime travailler la matière, la rendre granuleuse ou lisse, l’étendre, la jeter en pâtés ou en gouttes, froisser, polir, laisser des empreintes. J’aime peindre en sentant le relief sous mes doigts, sous le chiffon ou le pinceau. Les couleurs se superposent, se perdent dans les creux, s’accrochent sur les crêtes. Mes œuvres sont abstraites. Pas de message ou d’introspection, mais simplement le plaisir de construire, de donner un mouvement, une atmosphère. Le visiteur peut alors laisser vagabonder son imagination devant mes tableaux. »
Nombreuses expositions de groupe, individuelles et en galeries, en France et à l’étranger.
Présidente de la Société Littéraire et Artistique de l’Orléanais.
Directrice artistique de l’évènement « le Grand Baz’Art » avec la municipalité d’Olivet (45160).
Membre de plusieurs associations artistiques.
« Ma peinture est abstraite. Elle n’a ni besoin de raconter une histoire, ni besoin de représenter une scène du monde réel. Mon langage est celui de la couleur, de la structure, de la forme. Ma toile n’a besoin de rien d’autre que son esthétique pour être appréciée. Un tableau figuratif vous invite dans un univers de perceptions; un tableau abstrait vous invite dans un univers mental. Qu’est-ce que je veux représenter? RIEN !… et tout. J’y mets beaucoup de moi-même, mais vous ne le voyez pas. Mes sentiments personnels ne sont pas les vôtres… Mais vous, vous pouvez rêver, interpréter. L’œuvre abstraite est ouverte à votre propre imagination, c’est un espace de liberté, et je vous invite à vous y promener.
Alors quelle est ma source d’inspiration? Je joue… avec la matière (des morceaux de papier, du tissu, du carton…). Je cherche la composition, je donne un mouvement, du relief, je construis, je colle, je tartine de pâte, et je structure mon tableau. Vient ensuite la couleur, de l’acrylique: des superpositions de couleurs passées au doigt, au chiffon, au couteau, et qui mettront en valeur la structure et son relief. Le pinceau servira à la fin, pour les détails. J’ai, le plus souvent, une préférence pour une palette de couleurs chaudes.
Je fais une peinture abstraite plutôt géométrique, et ma démarche est différente de celle de la peinture abstraite lyrique, plus informelle. Je ne me lance pas au hasard, j’ai besoin de structurer, dans ma tête d’abord, puis sur la toile. Pas de modèle, mais les règles de base à connaître – composition, mouvement, lumière, profondeur… La peinture abstraite n’est pas un « barbouillage », et si les règles sont parfois transgressées, c’est en connaissance de cause. C’est donc un long cheminement, et comme dans toute technique, il faut chercher longtemps en sachant que l’on ne trouvera jamais complètement, car ce serait la fin de l’aventure. »